Aveugle, Augustin Thierry doit s’entourer de nombreux secrétaires pour mener à bien son oeuvre d’historien, comme en témoignent ses archives, où apparaissent de nombreuses « mains ». Si leurs différents rôles peut transparaître, selon les compétences des uns et des autres, il n’est pas toujours aisé de les identifier.
Cet « atelier Thierry » est tout particulièrement important si l’on prend en compte les secrétaires appointés par le Ministère pour aider Augustin Thierry dans l’entreprise des « Monuments du tiers état »[1]Voir Yann Potin, « Genèse d’une illusion perdue : les “Monuments inédits du tiers état” entre mécénat et “centre d’études historiques” », in A. Déruelle & Y. Potin … Continue reading.
Entre nécessité individuelle d’historien aveugle et entreprise nécessairement fédérative d’une vaste recension des archives du royaume, Augustin Thierry expérimente des méthodes de travail collectives qui déjouent les constructions auctoriales traditionnelles d’un écrivain solitaire, indépendant et singulier.
Notes
↑1 | Voir Yann Potin, « Genèse d’une illusion perdue : les “Monuments inédits du tiers état” entre mécénat et “centre d’études historiques” », in A. Déruelle & Y. Potin dir., Augustin Thierry, l’histoire pour mémoire, PUR, 2018, p. 175-233. |
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